Du 17 au 31 mars 2024, 40 jeunes de Vinnytsia (Ukraine), récemment jumelée avec Nancy sont accueillis en Meurthe-et-Moselle.
Ils partagent leur temps entre Art-sur-Meurthe où ils sont hébergés et où sont organisées des activités et le collège Alfred-Mézières, où ils suivent des cours avec leurs homologues français. C’est le fruit d’un beau partenariat solidaire mis sur pied par la ville de Nancy, le Département, la Fédération générale des Pupilles de l’Enseignement Public, l’éducation nationale (collège Alfred-Mézières) et des partenaires associatifs (Solidarité Laïque, Europe Prykhystok).
« Un enfant sur deux en Ukraine à quitté son foyer, a rappelé Chaynesse Khirouni, présidente. Il est important que même dans les moments de guerre qui percutent ainsi les plus jeunes, la solidarité leur permette de pouvoir souffler un peu, de rencontrer d’autres adolescents. Et pour nous adultes, c’est l’occasion de concrètement être solidaires du peuple ukrainien. Il est naturel que le Département soit l’un des partenaires de cette dynamique ».
Un « partenariat original » a souligné Evelyne Naudeaux, adjointe à la ville de Nancy, soulignant l’importance de telles actions « dans le cadre d’un jumelage qui n’est pas qu’une convention signée entre collectivités ».
Enseignante au lycée de Vinnytsia, Olga Kuzmenko en témoigne : « Nous sommes très reconnaissants à la France de nous accueillir et de partager les mêmes valeurs de dignité humaine. Les élèves d’ici nous montrent le chemin. On a déjà oublié les avions qui volent au-dessus de chez nous depuis que nous sommes ici ».
Le droit au répit a été mis en avant par la présidente de l’association PEP Lor'Est, Françoise Kerangueven et par Anne-Marie Harster, de l’association Solidarité laïque : « Tout le monde y a droit. Ce temps de respiration pour des jeunes confrontés à la guerre est un symbole que nous sommes tous les maillons de la chaîne de solidarité. On agit par l’éducation, la dialogue, l’ouverture aux autres. C’est un levier pour la paix ». 700 enfants à l’échelle nationale ont ainsi pu bénéficier de tels projets. « On ne va pas s’arrêter là, nous cherchons d’autres contacts pour conduire cette vraie mission d’éducation populaire » a précisé Fernand Vanobberghen, président de la fédération des PEP.
Côté collège, beaucoup d’émotion après quelques jours seulement de concrétisation de l’action. « On sent que les échanges sont faciles et que nos jeunes accueillent au mieux leurs homologues d’Ukraine » indiquent Marie-Hélène Gelabert, principale, et Anthony Rodrigues, enseignant. Le programme d’enseignement commun aux classes d’élèves français et ukrainiens est conjointement assuré par les équipes enseignantes des deux pays. Au programme : cours de langue, découverte de l’Histoire des deux pays, poésie, théâtre. Des activités ludiques, sportives, de loisirs et culturelles sont également organisées. La concrétisation de ce séjour a été rendue possible grâce à l’appui opérationnel fourni par l’ONG Europe Prykhystok et au soutien financier accordé par Solidarité Laïque.