Les expérimentations sont porteuses d’innovations, des innovations qui s’adressent aux populations fragiles pour contribuer à leur donner les moyens de leur émancipation.
Dans une situation budgétaire difficile, nous continuerons à prendre des décisions fortes et à y consacrer des moyens. Il nous faudra faire des choix, c’est certain. Il nous faudra les faire en responsabilité, c’est nécessaire. Sans néanmoins jamais nous résigner.
Finances des départements
Alors que nos dépenses continuent de croître à un rythme soutenu, entre besoins sociaux, inflation mais aussi et surtout décisions nationales pas ou mal compensées, nos collectivités doivent répondre aux besoins grandissants de nos habitants et habitantes, qu’il s’agisse d’accompagner nos aînés, en perte d’autonomie, de soutenir les familles touchées par la précarité ou encore de protéger les enfants en danger, tandis que nos ressources s’effondrent.
Nous ne pouvons pas faire encore plus avec toujours moins et c’est le service public local qui est aujourd’hui menacé quand pas moins d’une trentaine de Départements à l’échelle nationale se trouvent en difficulté.
Pourquoi les Départements doivent-ils constamment se battre pour obtenir des moyens à la hauteur des responsabilités qui leur sont confiées ? Le reste-à-charge qu’il nous faut assumer au titre des seules allocations individuelles de solidarité se monte à 100 millions d’euros chaque année ! 100 millions d’euros, c’est l’équivalent de notre budget d’investissement annuel. Vous rendez-vous compte ?
Emancipation des jeunes
Le Revenu d’Emancipation Jeune est un choix politique fort que nous assumons car il confirme la jeunesse comme notre priorité. La jeunesse, c’est l’âge des choix. C’est l’âge où des citoyennes et citoyens en devenir construisent ou tentent de construire leur place dans notre société. C'est l’âge des espoirs, des doutes et même des peurs.
Nous savons que l'école, la société laissent de nombreux jeunes sur le bord du chemin. En France, chaque année près de 80 000 jeunes quittent le système scolaire sans qualification. Près de 2000 pour la Meurthe-et-Moselle. La jeunesse reste un angle mort de nos politiques publiques nationales.
La familiarisation des aides sociales rend les jeunes dépendants de leurs parents, un modèle qui entrave leur chemin vers l'émancipation.