Depuis 2017, le Conseil départemental est l’unique propriétaire du Château de Lunéville. Le Versailles Lorrain était jusqu’alors géré et entretenu par la mairie de 1983 à 2000, puis par le Département. L’autre partie était propriété de l’Armée - Ministère de la Défense.
Le site, entièrement classé monument historique, comprend trois ensembles de bâtiments formant le château proprement dit, une terrasse et le Parc des Bosquets (19 hectares).
- Bâtiments fermant la cour des communs derrière la grille d’entrée
- Bâtiments en « U » autour de la cour d’honneur, avec corps central et ailes en retour prolongées par deux corps de bâtiments
- Bâtiments place Stanislas avec un long corps principal (dont la partie Ouest est occupée par la chapelle) et deux ailes en retour reliées par un corps transversal.
Suite à l'incendie survenu le 2 janvier 2003, un important travail de restauration a été engagé. Le château de Lunéville accueille aujourd'hui un musée, où sont organisées des expositions thématiques attirant un large public.
Un peu d'histoire
La rénovation du château a été entamée en 1700. Une première campagne de travaux se déroule de 1703 à 1706. La deuxième campagne de construction s’étend de 1708 à 1719. Elle s’effectue surtout sous la responsabilité de l’architecte français Germain Boffrand. Après l’incendie de 1719, les opérations de restauration et d’agrandissement vont s’étaler jusqu’en 1729.
A l’issue du traité de Vienne, le 3 avril 1737, Stanislas s’installe à Lunéville. Il ne sera qu’un duc nominal, ayant renoncé à tout pouvoir effectif. A Lunéville, il mène une vie princière au milieu d’une cour importante. Il garde une grande liberté dans le domaine intellectuel et artistique et place ainsi la Lorraine parmi les brillantes cours européennes
Stanislas possède en outre le génie de l’architecture, de l’urbanisme, des jardins. Lorsqu’il prend possession du château de Léopold, le bâtiment est tout à fait adapté à une vie princière. Il lui reste à améliorer l’aménagement et la décoration intérieurs pour qu’ils s’adaptent aux impératifs du cérémonial de l’ancien roi de Pologne. Les travaux les plus importants ont lieu dans le parc. Stanislas fait édifier des constructions originales, dans la tradition des jardins orientaux. Il s’agit d’une architecture de fête, conçue pour les plaisirs du prince, d’où son caractère féerique et éphémère.
L’incendie de janvier 2003
Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2003, un incendie probablement d’origine électrique démarre dans la chapelle. Il se propage sous l’effet d’un vent violent à l’ensemble des toitures de la partie sud/est du château la plus noble, les appartements ducaux.
En ravageant les combles, l’incendie provoque l’effondrement des parties supérieures les unes sur les autres ruinant l’ensemble des appartements ducaux, les salons patrimoniaux et les salles du musée. L’eau déversée abondamment et les conditions climatiques très sévères achèvent de détruire l’édifice pour ne laisser que les murs.
Après l'incendie
Les travaux de reconstruction, de restauration et de restitution ont permis :
- la sauvegarde, les mesures de confortations, la mise en œuvre d’un parapluie de protection, d’échafaudages sur l’ensemble du périmètre des parties sinistrées par l’incendie ;
- les travaux d’urgence pour la réhabilitation et l’aménagement des espaces nécessaires aux stockages et conservations des éléments de boiseries et gypseries préservées par l’incendie (sous-sol du bâtiment des communs nord) ;
- l’aménagement du bâtiment de l’aile nord pour l’installation des réserves nécessaires à la conservation des collections du musée et de l'administration départementale ;
- l’étude et les travaux de restitution et de restauration des façades (maçonnerie, Pierre de taille, structures, menuiseries, serrurerie métallerie, vitraux) et toitures (charpentes chênes et sapins, couverture en ardoises, sculpture pots à feu) ;
- l’étude et les travaux de restitution restauration des décors intérieurs (chapelle, escalier d’honneur sud, petit vestibule, crypte, sacristie, salle des gardes et de la livrée).